De nouvelles priorités pour la mobilité du quotidien ?

Comme elle le fait depuis 2002 pour les élections présidentielles, depuis 2015 pour les élections régionales, et depuis 2019 pour les élections européennes, TDIE a choisi cette année d’analyser les propositions des candidats aux élections municipales et intercommunales du mois de mars.

TDIE publie aujourd’hui la synthèse de l’analyse, réalisée par le conseil scientifique de TDIE, des propositions formulées par les candidats avant le 1er tour des élections (15 mars) à partir d’un échantillon de 26 communes et intercommunalités.

Depuis les premières lois de décentralisation et la LOTI (1982), les collectivités territoriales ont acquis un rôle de plus en plus important dans la définition, la planification et le financement des politiques publiques de transport, qu’il s’agisse de l’aménagement des réseaux d’infrastructures et de leurs interconnexions, de la définition des objectifs de l’offre de transports publics, ou de la régulation entre les différentes offres de services et pratiques de mobilité sur l’espace public.

Après les lois MAPTAM (2014) et NOTRe (2015), qui ont développé les missions des niveaux régional et intercommunal en matière de transports, la loi d’orientation des mobilités (LOM) promulguée le 24 décembre 2019 contribue à préciser le rôle des collectivités du bloc communal. La LOM propose plusieurs outils pour faire face au développement de nouvelles pratiques, de nouvelles attentes, et de nouvelles offres de mobilité du quotidien.

Le rôle des collectivités locales n’est plus seulement l’investissement dans les infrastructures, il est de plus en plus de jouer un rôle de régulateur de ces nouvelles mobilités dont le développement est porté par des initiatives privées. Les candidats aux élections municipales et intercommunales de mars 2020 avaient ainsi à intégrer de nombreux enjeux dans leurs propositions : la digitalisation des transports, la lutte contre le changement climatique et pour la qualité de l’air, la décarbonation des transports, la lutte contre la congestion, le développement de la mobilité inclusive (accessibilité des personnes à mobilité réduite, tarification sociale), etc. Penser la mobilité à plusieurs échelles est un véritable défi pour les années qui viennent.

La crise de la covid-19 a interrompu le processus électoral. Le conseil scientifique a choisi de poursuivre cette démarche d’analyse des propositions qui seront défendues par les candidats qui se présentent au second tour dans près de 5000 communes. L’analyse des conséquences de cette crise les amènera-t-elle à faire évoluer leurs propositions ?

La synthèse menée par le conseil scientifique de TDIE propose un état des lieux de référence des propositions que les candidats avaient conçues avant la crise.

Nous remercions chaleureusement toutes celles et tous ceux qui ont contribué à la première phase de cette étude.

Consulter la synthèse de l’étude : Municipales, l’enjeu des mobilités
Consulter le dossier de l’étude : Elections municipales et intercommunales : quelles politique(s) locale(s) pour les six prochaines années ?

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