Les « petites lignes » ne correspondent pas aux zones de pertinences du ferroviaire : elles coutent cher, elles transportent peu de voyageurs et elles irriguent peu les territoires denses. Le rapport Spinetta retenait cette vision et proposait de conditionner leur avenir à des décisions au cas par cas.
Elles ont cependant d’autres vertus : elles permettent un transport décarboné, incarnent le service public de transport, au service d’un aménagement du territoire et notamment des espaces ruraux. C’est la raison pour laquelle elles font aujourd’hui l’objet de deux missions confiées au CGEDD et au préfet François Philizot.
L’avenir des lignes ferroviaires de desserte fine des territoires est une question qui touche à l’économie des transports, aux finances publiques, à l’aménagement du territoire, aux modalités d’exploitation, d’entretien et de gestion de l’infrastructure. Elles interrogent la gouvernance de l’infrastructure dans un contexte budgétaire tendu, alors que la définition de l’offre de service est partagée entre l’Etat et les Régions, et que le besoin d’aménagement du territoire est évident.
L’enjeu du débat est de déterminer un critère commun d’évaluation de la pertinence d‘une petite ligne ferroviaire, faisant la synthèse de ses objectifs multiples. L’heure est au travail collectif, sur les règles de référentiel, sur la propriété du réseau, et sur le financement.
Le débat a rassemblé :
- Patrick Jeantet, Président-directeur général de SNCF Réseau
- François Philizot, préfet, délégué interministériel, conseiller du gouvernement
- Michel Neugnot, Président de la Commission transport et mobilités de Régions de France
- Jean-Luc Gibelin, Vice-président de la Région Occitanie en charge des mobilités et infrastructures de transport
Vous pouvez télécharger le compte rendu publié par la revue Transports Infrastructures & Mobilité.