Crise du Covid-19 et transports en Europe : le bulletin Transport/Europe #3

Avant que la recherche pharmaceutique aboutisse à la production d’un vaccin certifié par les autorités sanitaires, la restriction, le contrôle et la régulation de la mobilité des individus ont été un des leviers majeurs des décisions politiques prises par les Etats étudiés par l’OPSTE pour contenir et lutter contre l’épidémie.

Ces mesures ont été définies dans l’articulation de deux critères principaux :

  • les motifs de déplacement, avec notamment l’émergence de la notion de « déplacement essentiel » ou « déplacement non essentiel », en corollaire de la définition de « biens essentiels »,
  • les conditions de déplacement : diminution de l’offre de transport public, de la capacité des matériels roulants en conséquence de la distanciation physique, définition de plages horaires – « couvre-feu » –, obligation de certificats de tests négatifs pour le transport transfrontalier, facilitation des déplacements en vélo, etc..

Si la diffusion du virus Covid-19 a touché toute l’Europe, son intensité et ses dynamiques ont montré des disparités significatives selon les pays. La particularité de chaque système institutionnel et politique des Etats, et par conséquent des modes de décision politique, les différences d’organisation des systèmes de transport et l’absence de compétence de plein droit de l’Union européenne en matière de santé ont favorisé une grande diversité de dispositifs et de procédures mises en place par les gouvernements.

Comment les pratiques de mobilité en ont-elles été affectées, du fait de la limitation des déplacements (confinement ou couvre-feu, télé-enseignement, télétravail, etc.) et de l’encadrement de l’usage des moyens de transports (diminution de l’offre, distanciation des voyageurs, facilitation des déplacements à vélo, etc.) ? A travers les différentes situations nationales, quels sont les principaux faits marquants qui se distinguent dans chaque pays, avec quelles similitudes et quelles différences ?

Les experts de l’OPSTE se sont réunis en visioconférence en décembre 2020 puis en mars 2021, pour mener une analyse comparative des effets de la pandémie et des décisions de restriction des mobilités sur les systèmes de transport en Allemagne, Belgique, Espagne, France, Grèce, Italie, Pologne, Suède et Suisse.

Ce premier travail d’observation des conséquences de la première vague de la pandémie sur les systèmes de transport (1er semestre 2020), a été précisé à la lumière des réflexions ouvertes par la deuxième vague (automne 2020 et hiver 2021). L’OPSTE poursuivra prochainement cette réflexion à travers l’analyse des plans de relance présentés par les gouvernements des pays de son périmètre.

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