Si l’Union européenne et ses Etats membres ont été critiqués pour le temps qu’ils ont mis à proposer un cadre de réaction collectif à la pandémie, les orientations, propositions et dispositions mises en œuvre à travers ce que l’on appelle communément le « plan de relance européen » constituent un événement marquant dans la construction européenne.
Un peu plus d’un an après la validation de l’accord politique entre les Etats (juillet 2020), les plans de relance nationaux sont désormais connus et les fonds commencent à être décaissés en direction des Etats. Il reste encore quelques plans en attente à la date de la publication de ce texte (Pays-Bas : le plan de relance n’a pas été transmis à la Commission ; Pologne et Hongrie : le plan de relance adressé à la Commission n’a pas encore été validé), mais du panorama global se dégage un constat : les transports occupent une place significative dans les plans de relance soumis à la Commission européenne.
Le bulletin #3 de l’OPSTE proposait une première analyse des conséquences que les mesures prises par les Etats pour faire face à la pandémie avant la diffusion d’un vaccin ont eues sur les transports. Il est apparu naturel aux experts de l’OPSTE réunis en visio-conférence en mars 2021 de comparer la place accordée aux transports dans les plans de relance préparés par les gouvernements des Etats membres.
Ces premières réflexions appelleront des analyses ultérieures plus précises pour savoir si les conditions fixées par la Commission pour l’attribution des fonds du plan de relance européen auront contribué à infléchir significativement les orientations des Etats membres en matière d’investissement pour les transports. Avec le paquet « Fitfor55 » présenté en juillet 2021 qui transcrit en projets législatifs les grandes orientations du Green Deal, la Commission a précisé des objectifs très ambitieux pour la décarbonation des transports. Le plan de relance européen sera-t-il l’occasion d’une nouvelle impulsion ou d’un effet d’aubaine pour les projets des Etats membres ?
Pour l’heure, il faut constater simplement avec les experts de l’OPSTE que le débat sur « la relance » illustre une fois encore la diversité des situations nationales, par-delà le cadre collectif européen.
Consulter ou télécharger le bulletin Transport/Europe #4 :