Décarbonation des systèmes de transport, mobilité et logistique : quels leviers à court et moyen terme ?

Cinq ans après la signature des Accords de Paris, comment les engagements de l’Union européenne sont-ils traduits par la France, et précisés pour le secteur des transports ? Les perspectives tracées entre les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre et les outils de politique publique mis en œuvre par l’État pour le secteur des transports sont-elles réalistes ? Les leviers à la disposition des pouvoirs publics pour engager les inflexions nécessaires sont-ils suffisants pour faire face à l’ampleur de la mutation attendue du système de transport ? Quel(s) lien(s) y a-t-il entre les engagements et orientations portés par l’Etat et les décisions des collectivités territoriales ?

La décarbonation des transports est au cœur des défis des politiques publiques des prochaines années. A l’occasion de l’organisation de son assemblée générale statutaire le 29 septembre 2020, près d’un mois après la présentation du plan de relance par le gouvernement, TDIE a proposé de partager un état des lieux des défis de la décarbonation des transports avec des personnalités représentatives des différents acteurs publics qui concourent à la définition des orientations et objectifs des politiques de transport, mobilité et logistique.

Décarbonation des systèmes de transport, mobilité et logistique : quels leviers à court et moyen terme, quels enjeux pour la mise en œuvre du plan de relance ? 

La Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC) a fixé un objectif de neutralité carbone à l’horizon 2050, avec des effets sur de nombreux secteurs d’activité dont le transport, premier secteur en matière d’émissions de gaz à effet de serre. Pour cela, elle identifie cinq leviers d’actions :

  • La modération de la demande de transport ;
  • Le report modal ;
  • La hausse du taux de remplissage des véhicules ;
  • L’amélioration de l’efficacité énergétique des véhicules
  • La baisse de l’intensité carbone de l’énergie, soit la baisse des émissions de CO2 par unité d’énergie utilisée.

Si, depuis les années 1960, nous constatons une corrélation forte entre l’évolution de la demande de transport et l’évolution des émissions, la trajectoire fixée par la SNBC suppose un découplage marqué entre ces trajectoires (légèrement perceptible depuis le début des années 2000), et pose donc la question des leviers d’actions pour respecter ces engagements nationaux.

Pour ouvrir et introduire le débat, Michel Savy, Président du conseil scientifique de TDIE, a décrit les quatre possibilités d’envisager un découplage, et Aurélien Bigo, chercheur à la chaire Energie et prospérité, a présenté une analyse de la manière avec laquelle la SNBC privilégie les leviers technologiques sur les leviers d’aménagement du territoire et de régulation des comportements des consommateurs.

Sont intervenus dans le débat :

  • Yves Krattinger, Président du Conseil départemental de la Haute-Saône, Président de l’IDRRIM (Institut des rues, des routes et des infrastructures pour la mobilité) ;
  • Louis Nègre, Président délégué de la Métropole de Nice-Côte d’Azur, en charge de la coordination des politiques métropolitaines et des infrastructures de transports ;
  • Jean-Marc Zulesi, Député des Bouches-du-Rhône, Président de France mobilités ;
  • Michel Neugnot, Président de la Commission mobilité et infrastructures de transport de Régions de France, premier Vice-président de la Région Bourgogne-Franche-Comté en charge des finances, des ressources humaines, des transports, des déplacements et des intermodalités.

Le débat a été animé par Gilles Dansart (Mobilettre), conclu par Philippe Duron, Coprésident de TDIE.

Compte-rendu du débat :

  • Vous pouvez lire ou télécharger le compte-rendu écrit du débat
  • Vous pouvez visionner
    • L’intégralité du débat en cliquant sur la première vidéo ci-dessous,
    • Ou accéder aux différentes interventions des orateurs, puis aux trois séquences de leurs échanges (Quelle volonté de dialogue entre État et collectivités ? Jusqu’où aller compte tenu de l’acceptabilité des mesures au service de la décarbonation  ? Questions de la salle.)

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