Financer la mobilité : l’heure des choix

Exigences du Grenelle, ambitions du SNIT (Schéma national des Infrastructures de Transport), droit à la mobilité pour tous, construction de l’Europe des transports, mais aussi crise économique, raréfaction du crédit, déséquilibre budgétaire, pression de la demande, absence de hiérarchisation dans les projets d’investissement : les transports jouent un rôle essentiel dans l’économie et la compétitivité des territoires.

Créateurs de richesse, vecteur de développement social et d’intégration, les transports pèsent dans le même temps fortement sur les comptes et la dette de la Nation.

Sommes-nous dans une impasse ? Sur quelles bases repenser la mobilité ? Quels seraient le ou les bons modèles économiques? En existe-t-il ? Sur quels leviers agir ? Comment réussir une mutation qui s’impose ?

Autant de questions auxquelles TDIE a proposé à plusieurs personnalités du monde des transports de répondre à l’occasion d’un colloque tenu à l’Assemblée nationale le 25 octobre 2012.

Vous pouvez visionner la captation vidéo de ce colloque, et consulter le compte-rendu écrit des échanges.

Pour préparer ce colloque, TDIE a demandé à plusieurs acteurs de préciser leurs réflexions. Vous pouvez accéder à leur contribution :

Contribution de l’UPF (Union des Ports de France)

Stratégie d’investissements dans les ports pour les réseaux d’infrastructures dans un contexte budgétaire contraint

Au cours de la dernière décennie, la stratégie portuaire a permis en France de remettre les grands ports français au cœur de la compétition européenne. Les grands investissements majeurs de hubs conteneurisés à Port 2000 au Havre ou à Fos 2XL ont été réalisés ou sont en cours de parachèvement, ce qui a représenté un effort conjugué de financement considérable de la part de l’Etat, des collectivités locales et de l’Europe.

Contribution de RFF (Réseau Ferré de France)

Priorité au financement de la modernisation du réseau pour les trains du quotidien

Créé pour aménager et développer le réseau ferré national dans une logique de développement durable, Réseau Ferré de France accomplit sa mission de modernisation du réseau au bénéfice de tous les territoires. Avec ses 29.273 kms de lignes ouvertes à la circulation commerciale, il concourt, par ses infrastructures et une gestion équitable et transparente des trafics, au développement équilibré de ces territoires. En dépensant 6 à 7 milliards d’euros chaque année pour assurer la pérennité du réseau et le faire fonctionner, il stimule aussi l’économie et contribue à la création de nombreux emplois : ainsi RFF, deuxième investisseur de France, est pourvoyeur de 35 000 emplois par an par la modernisation du réseau et la conduite de grands chantiers de développement du réseau ferroviaire.

Contribution du Comité pour la liaison européenne Transalpine Lyon-Turin

Le Lyon-Turin c’est maintenant

Alors que le président de la République a commencé à renforcer les politiques de croissance au niveau européen lors du conseil de fin juin, deux opportunités croisées peuvent contribuer à ces politiques tout en optimisant leurs retombées sur le territoire national.

Contribution de Meridiam Infrastructure

Passer à l’action s’agissant du financement obligataire

Le financement obligataire de grands projets d’infrastructure est un mode de financement désormais usuel pour les grands projets d’infrastructures publiques au Canada et en Amérique du Nord. Il convient de le relancer en Europe, dans un contexte de retrait des banques du financement à long terme d’infrastructures, d’une durée cohérente avec l’horizon technique des infrastructures.

En complément des initiatives européennes (Europe 2020 Project Bonds Initiative) et nationale (fonds commun de place), des évolutions limitées au niveau du lancement des projets eux-mêmes sont nécessaires.

Contribution de l’AUTF (Association des Utilisateurs de Transport de Fret)

Quels leviers d’action pour des systèmes de transport plus efficaces ?

Bien que le transport de marchandises et le transport de personnes partagent certaines thématiques qui leur sont transversales nécessitant une approche systémique globale (les questions relatives à la qualité, au prix et au partage du réseau ferroviaire et au partage du réseau routier en zone dense fédèrent des intérêts communs mais cristallisent aussi des conflits d’intérêt) il convient de veiller à ce que les services de transport de fret demeurent dans la sphère privée contrairement au transport collectif de voyageurs dont l’organisation obéit à des impératifs de service public. On touche ici à la politique des transports dont il faut se doter pour le transport des marchandises continue d’être un levier de compétitivité, de performance et de différenciation commerciale de nos entreprises industrielles et de distribution dont il est un vecteur de croissance.

Contribution de l’ASFA (Association des sociétés françaises d’autoroute)

Investir dans la mobilité routière durable – les propositions du secteur autoroutier concédé

Dans un contexte de crise budgétaire persistante, la France est face à un défi important pour maintenir et développer la qualité de son système de transport. L’optimisation des modes de transports exige une complémentarité d’approche pour assurer une prise en compte harmonieuse des besoins des usagers ; le mode ferroviaire ne pourra satisfaire l’ensemble des besoins de mobilité, aussi faut-il investir pour assurer une mobilité routière durable en évitant toute perte de charge.

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