Les candidats aux élections régionales se sont emparés des transports. TDIE a reçu 50 réponses au questionnaire adressé aux têtes de listes qui se présentent aux suffrages des Français pour les élections régionales des 6 et 13 décembre prochain.
Vous pouvez télécharger le document de synthèse, qui rassemble le questionnaire, la synthèse des réponses des candidats, et la note documentaire adressée aux candidats.
Quatre grands constats
Quatre constats s’imposent à la lecture des réponses rédigées par les candidats et leurs équipes :
- Les candidats se sont saisis du nouveau rôle confié aux régions en matière de transport (schémas régionaux, services réguliers non urbains, transport scolaire, etc.). Ils entendent notamment s’emparer du nouveau rôle de chef de file de l’intermodalité de la région pour développer l’attractivité du transport public sur leur territoire. Dans les « régions fusionnantes » (dont le périmètre a été étendu), les candidats considèrent que l’adaptation de l’offre de transport public doit jouer un rôle dans la cohérence territoriale.
- La politique régionale des transports va changer d’échelle et de nature avec le développement de l’intermodalité, et des outils numériques. Les réponses des candidats portent le retour de la route dans le discours politique régional.
- Un consensus se dégage sur la nécessité d’entretenir et de moderniser les infrastructures existantes, cependant, les candidats restent prudents sur la participation des régions au financement de ces travaux.
- Travaillant à budget constant, les candidats s’interrogent sur le moyen d’assurer une recette pérenne pour le financement des politiques de mobilités. Les candidats ne souhaitent pas augmenter substantiellement la part financée par les usagers. Ils constatent le coût élevé de l’exploitation comme de l’entretien des réseaux de transport et rappellent que la région ne peut se substituer à l’Etat en matière d’infrastructures sans la mise en œuvre d’une ressource dynamique.
Le transport, une politique régionale de première importance
Philippe Duron et Louis Nègre ont constaté l’importance accordée par les candidats à ce questionnaire dense et technique. Le transport occupe une place centrale dans les politiques régionales : service à la population, c’est un facteur d’attractivité et de développement économique.
C’est une compétence transversale de la politique régionale. Les candidats soulignent ainsi que les transports sont une préoccupation quotidienne de leurs concitoyens, et une responsabilité de première importance pour les régions.
10 grandes questions d’une politique régionale des transports
Préparée par le Conseil scientifique de TDIE, la synthèse des réponses fait ressortir 10 grandes questions d’une politique régionale des transports. Elle a été présentée le 24 novembre par Philippe Duron et Louis Nègre, coprésidents de TDIE, en compagnie de Claude Gressier qui représentait le groupe de travail du Conseil scientifique.
Par cette démarche, TDIE a souhaité contribuer au débat sur les enjeux des politiques régionales des transports pour le prochain mandat (2016-2022) à la lumière du nouveau cadre législatif et des nouvelles compétences dévolues aux Conseils régionaux.
TDIE remercie toutes et tous les candidats et leurs équipes qui ont participé à cet exercice démocratique en partageant leurs convictions et leurs points de vue sur l’avenir des systèmes de mobilité portés par les politiques régionales.
Vous pouvez consulter l’intégralité des réponses reçues par TDIE et regroupées par région ici.